La Bonne Santé 3/3 : Etre !

C’est décidé, j’arrête le sucre. Le sucre raffiné n’est pas top pour ma santé, j’ai lu plein d’articles sur les magazines, j’ai même lu un super livre sur l’addiction au sucre, et j’ai envie de stopper les dégâts ici.
Il est facile de lancer des mots en l’air, mais est-il vraiment possible de tenir son engagement ?
Qu’est ce qui peut me pousser à changer mes habitudes de vie et à tenir mes engagements dans le temps ?

Changer pour soi

Pour accepter de changer d’alimentation, il faut que le changement fasse sens pour s’inscrire dans le temps. Il doit être différencier de l’effort qui par définition, est éphémère.

Pour illustrer l’idée que nous pouvons avoir du changement, je pense à la période des résolutions de la nouvelle année. « Cette année, je me mets au sport ! ». Évidemment pour une personne qui ne fait pas de sport, cela ressemble à un bon début. Maintenant qu’est ce qui va faire que cette résolution sera tenue dans le temps ?

Un point à éclaircir, serait de distinguer l’effort, du travail :
– l’effort que je fais pour arriver à un but. Celui qui me demande de l’énergie, et donc des périodes de repos. C’est pourquoi les résolutions lors des fêtes du nouvel an ne tiennent pas.
Par exemple, si je déménage, je vais porter des cartons très lourds sur quelques mètres, mais à un moment, je vais devoir le poser. Si je calcule bien mon coup, je vais arriver à destination, mais si j’ai mal évalué la longueur du trajet, je vais devoir prendre un instant de repos.

– le travail, qui est le chantier que nous entreprenons pour modifier le fond de notre être.
C’est un engagement de vie qui demande une implication, de la sueur, de l’endurance, et qui offre des perspectives, ouvre des portes bien au-delà du domaine de la santé.
Ce travail peut être touché du doigt quand on éduque des enfants. Ils nous apprennent à être patients, à nous effacer parfois pour les laisser faire par eux-mêmes, d’où le chocolat sur les murs, les pâtes qui graissent le plancher. Notre égo doit apprendre à cohabiter avec un être différent de nous, dans la limite des règles que nous fixons.
Le travail ne se fait pas dans un but à atteindre, il n’a pas de ligne d’arrivée, il est fait pour lui-même.
Le travail va parfois de soi, mais il peut également être plus long et se frotter à plus d’accrocs.
Nous avons tous levé la voix au moins une fois : « mais ça fait 10 fois que je te le dis ! ». La répétition primordiale au développement de l’enfant, est parfois dure pour nous adultes à accepter.
Se mettre au travail dans le sens existentiel, c’est cela, essayer de comprendre ce qui fait qu’à un moment nous ne tenons plus les reines de nos réactions, nous perdons pieds.
Si nous faisons des choix qui nous parlent, si nous prenons des chemins dans lesquels nous trouvons un sens (comme l’éducation de nos enfants) alors ce changement pourra nous accompagner et travaillera avec nous.
Soit nous faisons le choix d’être seul et nous remettons l’enfants en question (dans notre exemple, cela pourrait-être la punition), soit nous nous mettons au travail et nous essayons de comprendre pourquoi le message ne passe pas (Est ce que je m’exprime de façon claire et appropriée à l’âge de mon enfant ?).

Evoluer vers le travail

Pour mieux appréhender le changement dans la durée, et ainsi se positionner dans l’évolution, il faut bien avoir compris la distinction entre l’effort et le travail. Car le travail nous pousse à évoluer sans cesse.

Exemple d’évolution dans notre quotidien.
Avant, on prenait le temps pour faire du yoga ou de la méditation, nous avions besoin, pour nous, de s’éloigner quelques minutes de notre mari/femme, pour faire le vide et nous recentrer. Si vous me suivez, cette façon de voir la relaxation ou le sport comme une parenthèse, s’inscrivait dans l’effort. Ainsi, nous avions besoin d’une respiration dans notre vie pour calmer l’effort quotidien. « Mon » yoga était ma respiration dans ma vie affairée.
Dans la vie affairée, nous étions pris par le temps, et pendant chaque activité auxquelles nous nous adonnions, nous nous projetions dans la suivante pour anticiper, mieux organiser et gérer l’emploi du temps.
Nous passions à côté du moment que nous vivions, nous ne voyions pas les options qui se présentaient à moi, nous fermions le champ des possibles, nous nous fermions simplement des portes.

Dans la vision existentielle, il n’y a pas de parenthèses, il n’y a pas de rôle. Et si nous continuons à faire du yoga, c’est parce que le sens que nous y mettons, n’est plus de souffler un peu dans la journée. Même si le yoga n’est plus présent un jour ou l’autre, cela ne changerait pas notre façon d’être, nous resterions ouverts aux possibilités sans le remplacer par un autre pansement.
Nous sommes présents à l’instant T, nous sommes disponibles à la personne qui nous parle, nous écoutons et pesons chaque mot, pour qu’il soit approprié, et qu’il engage une discussion ouverte.

Évidemment, il y a les activités quotidiennes auxquelles on ne déroge pas. Faire la cuisine, la vaisselle, les courses, le ménage. Mais rien n’empêche d’être dans le ménage, la même personne que celle pendant le yoga. En approchant le ménage comme un besoin pour toute la famille de se sentir bien chez soi, il prend tout son sens. Nous pouvons donc garder le sourire, l’aspirateur à la main et chanter comme Freddie Mercury « I want to break free !». C’est d’ailleurs souvent à ce moment précis, 30 secondes après avoir aspiré toutes les miettes, que la tartine de confiture vient s’écraser face cachée sur le carrelage. Rien ne se passe jamais comme prévu, c’est la beauté du travail, que d’accueillir chaque rebondissement comme un nouvel évènement de la vie.

Évoluer est s’inscrire dans la durée, prendre le temps de changer notre être en profondeur.

Vivre

On peut sonder notre évolution à notre manière d’être au quotidien.
Si la question qui se pose est « Est-ce bon pour la santé ? »

De prime abord, nous avons tendance à répondre à cette question par une argumentation scientifique, illustrée par des études, terminant par un oui, non, ou parfois oui, parfois non.
Voilà une première ébauche de réponse qui permet de construire le sens que nous allons donner à ce travail.
Mais ce n’est qu’en s’appropriant la question, en construisant un sens pour nous même, en s’ouvrant des perspectives dans le temps que nous allons chercher à savoir « Où je veux en venir en étant en bonne santé ? »
Ai-je peur de la maladie ? Ai-je peur de la mort ? Le regard des autres m’importe-t-il ?

Finalement la réponse à la question « Est-ce bon pour la santé ? », n’est pas une réponse froide, simpliste, universelle. Elle dépend de chacun, du sens que l’on va mettre dans notre approche personnelle.

Ainsi, Je peux choisir d’évoluer. Vivre la santé, l’activité physique, mon boulot dans une dimension différente.
J’ai longtemps cru que je n’avais pas une bonne mémoire. Pourtant passionné de musique, dès que je sortais de mes classiques, impossible de me rappeler ce fichu artiste… Faisant beaucoup de voiture, j’ai décidé de me mettre à apprendre tous les noms d’artistes et titres des chansons que j’entendais. Merci Shazam, je pouvais en toute occasion, avoir les infos dont je voulais disposer. Après quelques mois, je reconnaissais tous les 200 titres de ma playlist « rock de dingue » sur Deezer, artiste et titre du morceau.
J’avais même creusé les histoires de certains chanteurs et groupes qui m’étaient flous.
Désormais, je ne considère plus ma mémoire comme défaillante, j’ai même tendance à être surpris par tout ce qui me remonte.
On se conditionne souvent à partir de notre éducation, de notre culture, pourtant notre pouvoir de changer est immense quand nous faisons le choix de l’évolution.

Au boulot !!
Adishatz

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